La méthanisation c’est quoi ?

 

La méthanisation est un procédé de dégradation des matières organiques qui produit du gaz, lequel est transformé en électricité et en chaleur. Les résidus, appelés digestats, se présentent sous forme liquide et solide et sont utilisés par les agriculteurs comme fertilisants.

 

Ce processus, qui peut apparaitre comme vertueux au premier abord, n’est pas sans poser de nombreux problèmes pour peu que l’on analyse en premier lieu les impacts qu’il engendre au niveau de l’environnement (l’eau, le sol, l’air) mais aussi ce qu’il signifie en matière d’évolution des pratiques agricoles.

 

Contexte - Le projet de 4 méthaniseurs implantés dans le Ségala (Espeyroux, Labathude, Gorses, Viazac) représente une capacité de traitement supérieur à celui de Gramat : 83.500 tonnes qui vont générer 81.500 tonnes de digestat brut (celui de Gramat a une capacité de près de 70.000 tonnes). En tout c’est, en rajoutant celui de Mayrac, près de 10.000 hectares d’épandage et on peut s’attendre à ce que d’autres projets voient le jour dans un futur proche Dans le Lot, le plan Climat/Energie prévoit prochainement 10 unités supplémentaires.

 

L’éclatement en 4 projets permet de faire l’impasse sur l’obligation d’une enquête publique, ce qui fait qu’il n’y a pas d’étude d’impact et de danger, seulement une consultation publique. D’autre part, la procédure du ‘porté à connaissance’ auprès de la Préfecture permet à un porteur de projet d’augmenter la capacité du méthaniseur sans aucune déclaration préalable.

 

Ce projet est subventionné à hauteur de 33%, mais le citoyen qui finance ce montant important n’a rien à dire sur ces projets, pas de débat public !

 

Impact sur l’eau - Le Ségala est le château d’eau du Lot. Il alimente 70 % des lotois en eau potable (l’Ouysse, le Francès, le Drauzou, le Bervezou, la Bave et une multitude de sources). La géologie du Lot (sols karstiques sur le Causse, sols sableux et pentus dans le Ségala)  limite la capacité d’épuration et de rétention de l’eau. Les travaux de scientifiques de renommée internationale, tel que Claude et Lydie Bourguignon, Michel Bacalowickz ou Guy Astruc pour ne citer qu’eux, font état d’un risque majeur pour la santé publique.

 

L’ hygiénisation préconisée pour les lisiers de canard et volailles (1 heure à 70°C) ne semble pas suffisante pour éradiquer tous les germes pathogènes. Le stockage dans les poches pendant plusieurs mois, non brassées et exposées à la chaleur, va favoriser la multiplication de bactéries anaérobies. D’ailleurs l’ADEME préconise une analyse avant chaque épandage, ce qui parait concrètement difficile à réaliser.

 

Impact sur le sol - Les digestats liquides présentent un rapport Carbone / Azote insuffisant, inférieur en moyenne à 3. De plus le guide d’épandage des effluents préconise de ne pas épandre de digestats sur sol karstique dont la profondeur est inférieure à 20 cm, ce qui est le cas pour une grande partie du Causse. Dans le Ségala, les sols peu profonds, sablonneux et pentus provoquent le lessivage et ne permettent pas au sol de jouer son rôle d’épuration.

 

Nous ne sommes pas à l’abri d’une pollution accidentelle liée à une poche de stockage. Des analyses ont été effectuées lors d’un tel évènement à Alvignac : les prélèvements mettent en évidence la présence de métaux lourds et de perturbateurs endocriniens (D4). Le risque de retrouver très rapidement ce digestat dans les eaux souterraines ne peut pas être écarté.

 

Une mortalité anormale d’abeilles a également été observée en bordure de parcelles épandues, probablement victimes des émanations de gaz ammoniac volatile et de gaz soufré. Les vers de terre sont eux aussi victimes de ces épandages : un grand nombre vient mourir en surface. Lorsque l’on sait que de 2 tonnes de vers de terre à l’hectare en 1950 on en compte aujourd’hui seulement environ 200 kg par hectare, on voit bien l’effet désastreux de la diminution des apports de compost sur les sols au profit des effluents liquides et des engrais minéraux riches en azote.

 

Des spécialistes en archéologie et paléontologie (M. Lorblanchet, G. Delluc, J-Ch. Castel) alertent sur le risque de dégradation du milieu souterrain et en particulier sur les risques d’infiltration et de ruissellement sur les parois des grottes ornées. Le Lot est un extraordinaire réservoir de gisements préhistoriques dont beaucoup restent à découvrir. Est-ce que des considérations économiques peuvent prévaloir sur notre patrimoine culturel commun ?

 

Impact sur l’air - Chacun de nous a pu faire l’expérience des fortes odeurs émises, en passant à proximité de l’unité de méthanisation de Gramat mais aussi près des lieux de stockage de digestat (Lacapelle-Marival par exemple). Des personnes se sont endettées pour construire leur maison et se retrouvent aujourd’hui en plein désarroi : subir en permanence une odeur pestilentielle ou déménager, mais avec une possibilité de vendre réduite à néant.

 

En ce qui concerne le stockage du gaz, les couvertures souples utilisées ne sont pas parfaitement étanches et à partir de 4 % de fuite, le bilan carbone est négatif, car le méthane a un impact sur l’effet de serre 35 fois plus pénalisant que celui du carbone.

 

Lorsqu’il n’y a pas de récupération de chaleur, ce qui est le cas des projets de méthaniseurs du Ségala, 40 % de l’énergie produite disparait en pure perte. Les subventions publiques, auxquelles nous contribuons tous, ne sont donc apparemment pas suffisantes pour exploiter correctement l’énergie produite par le procédé de méthanisation, mais ne doutons pas qu’elles servent à améliorer le revenu des porteurs de projet !

 

En résumé

 

Le principe de méthanisation n’est pas à rejeter s’il est correctement appliqué : mis en œuvre au sein d’une exploitation, la production de gaz et de chaleur peut permettre par exemple de chauffer des bâtiments et des habitations. Les digestats liquides doivent quant à eux être fortement limités au profit des digestats solides. Pour cela, le principe d’élevage hors sol sans litière est à proscrire.

 

La méthanisation industrielle ou semi-industrielle telle que celle planifiée dans le département du Lot conforte le développement d’une agriculture industrielle, avec son lot de nuisances : sanitaires, hydrologiques et olfactives. Une autre voie est possible, plébiscitée par une grande majorité de Français, avec une agriculture respectueuse de la terre, de l’eau et des animaux.

 

 ADPDEnv-46 :  Association Départementale de Protection De l’Environnement et du cadre de vie dans le Lot

 

  Contact Internet : alainlecollier@orange.fr

 


Le Teich : le maire ne veut pas d’épandages de résidus de méthanisation dans la forêt

 

 

François Deluga, maire socialiste du Teich, proteste contre un projet d’épandage de résidus de méthanisation sur plus de 3000 hectares dans la forêt de la commune.

 

François Deluga, maire socialiste du Teich, refuse un projet d’épandage de digestats (résidus du processus de méthanisation) issus d’une usine installée à Saint-Selve et réalisé, par la société Suez Organique.

 

Dans un communiqué publié en fin de matinée, l’élu explique que cet épandage aurait lieu sur les terrains de la société forestière de Nézer, en secteur naturel et forestier entre l’autoroute et Malakof, en pleine forêt du Teich.

 

"A ce jour, explique François Deluga, aucune concertation avec la mairie n’a été sollicitée par le porteur de projet qui a pourtant réalisé un dossier de demande d’autorisation environnementale et consulté les différentes autorités instructrices. Après consultation de ce dossier de demande d’autorisation environnementale, il est proposé de donner un avis négatif et de s’opposer à ce projet."

 

"Risque de pollution de l’eau"

 

Et voici pourquoi : "si l’épandage devait être réalisé, ce serait la première fois que des déchets sont déposés en forêt du Teich. La superficie prévue pour cet épandage est de 3 009,73 hectares, ce qui est très conséquent pour une première opération. De plus, les digestats peuvent contenir des polluants et réduire l’activité microbiologique du sol après épandage. A cette occasion, il est d’ailleurs indiqué dans le dossier d’autorisation environnementale qu’en cas de déversement dans un ruisseau ou un fossé, il y a risque de pollution de l’eau". Or, la zone prévue contient de nombreux fossés et ruisseaux qui drainent le secteur en amont du Bassin d’Arcachon.

 

"Il est ainsi inconcevable de réaliser une telle opération avec un risque pour la qualité de l’eau dans un secteur maillé par les fossés et ruisseaux en limite du Bassin d’Arcachon et en zone Natura 2000". François Deluga

Enfin, le dossier d’autorisation environnementale pointe d’autres impacts négatifs : "l’accumulation possible d’éléments métalliques dans le sol; le transfert vers les eaux souterraines de certains éléments chimiques (azotes et métal); le ruissellement des matières à épandre en dehors des parcelles lors de l’épandage; les odeurs et enfin la prise en compte nécessaire d’un danger sanitaire chimique et bactériologique"


Les Méthaniseurs du SEGALA

Les Méthaniseurs du SEGALA · 14. août 2018

Le Ségala et ses 4 méthaniseurs : un danger pour les nappes phréatiques et notre eau potable

http://www.lot.gouv.fr/2018-sas-limargue-bioenergie-espeyroux-a12145.html http://www.lot.gouv.fr/2018-sas-haut-segala-bioenergie-gorses-a12143.html Le Méthaniseur de VIAZAC (8000) T est soumis à déclaration et le dossier est consultable en Préfecture http://www.lot.gouv.fr/2018-sas-sud-segala-bioenergie-labathude-a12144.html

La METHANISATION

 

C’est un processus NON biologique de dégradation de déchets organiques qui donne du :

  • BIOGAZ qui  brûlé, donnera de l’électricité (40%) et de la chaleur (60%, NON UTILISEE)
  • DIGESTAT = 90% des produits entrants : dans ces méthaniseurs sous forme
    • liquide (85%) toxique pour EAU et SOLS lotois
    • solide (15%) pouvant être composté

Le PROJET en SEGALA -LIMARGUE

Un projet de 83 500T avec 4 méthaniseurs, proches, qui donneront

  • 81 500T de DIGESTAT épandu sur 4052 ha, 
  • BIOGAZ : 40% Elect. + 60% Chaleur NON VALORISEE ! 

Pourquoi ces lieux d’implantation ?

SANS ETUDE d’IMPACTS et de DANGERS – SANS CONCERTATION avec les RIVERAINS – SANS ETUDE des ODEURS (sens du vent et orientation des sites NON indiqués) – A PROXIMITE des HABITATIONS : odeurs ; Risques d’explosion, fuites de gaz , incendie.

METHANISEUR GORSES

  • Chemin rural sépare le site et la poche à incendie !
  • Site  pentu  > 7,5 % et ruisseau en contrebas
  • Parcelles épandues avec pente > 7 % = 60 %
  • COÛT : 3,8 millions d’euros • Subvention : 33%

METHANISEUR ESPEYROUX

  • A proximité des habitations
  • Entre les ruisseaux FRANCES et OUYSSE
  • Epandages à 30 km (Marcilhac/Célé, St Sulpice, le Bastit)
  • Digestat (24 348T) > Intrants ( 22 023T) !
  • Parcelles épandues avec pente > 7 % = 49 %
  • COÛT : 3,8 millions d’euros • Subvention : 33%

METHANISEUR LABATHUDE

  • A proximité des habitations
  • Zone humide drainée où source du DRAUZOU et nombreux captages
  • Parcelles épandues avec pente > 7 % = 58 %
  • COUT : 3,8 millions d’euros • Subvention : 33%

METHANISEUR  VIAZAC

  • A proximité immédiate d’une habitation
  • DIGESTAT BRUT LIQUIDE uniquement
  • Parcelles épandues avec pente > 7 % = 72 %
  • COÛT : 1,6 millions d’euros • Subvention : 38 %

MATIERES PREMIERES AGRICOLES

Lisiers et fumiers produisent PEU de méthane d’où ajout de matières végétales. A quand les déchets méthanogènes agro-alimentaires et plus Hygiénisation (1h à 70°) diminue les germes mais uniquement pour  3 800 T / 83 500 T.

COÛT TOTAL = 13 MILLIONS D’EUROS
SUBVENTIONS = 4,37 MILLIONS D’EUROS

CES SUBVENTIONS SONT-ELLES ACQUISES ? 
A ce jour, aucune délibération n’en témoigne ! 

SUBVENTIONS UNIQUEMENT REGIONALES ? 
Probablement, dans la mesure où ces méthaniseurs ne récupèrent pas la chaleur.
Eligibilité aux subventions ADEME et Européennes ?

ETUDES de faisabilité : 55 269 euros TTC
Subvention régionale : 19 344 euros en oct. 2017
Soit 39 % contre 20% attendus, annoncés à LABATHUDE en juin 2018 !

 

« LE SEGALA est le château d’eau du LOT »

 

Des projets de méthanisation, non adaptés aux sols, à l’eau et à l’air

SITUATION ACTUELLE AVANT LES METHANISEURS  = EAU, SOLS et AIR POLLUES
SOLS KARSTIQUES ou HYDROMORPHES(Ségala) : PAS DE POUVOIR EPURATEUR

  • Par les jus des fumiers déposés en bout de champ
  • Par les lisiers industriels (hormones, perturbateurs endocriniens, antibiotiques, métaux lourds , pesticides et biocides)
  • Tous contiennent de germes pathogènes (virus, bactéries, parasites)

SITUATION FUTURE AVEC METHANISEURS :

  • SI EPANDAGE DE DIGESTAT SOLIDE, COMPOSTE avec déchets verts = RESTRUCTURATION DES SOLS + CONTAMINATION DE L’EAU diminuée
  • SI EPANDAGE DE DIGESTAT LIQUIDE = AGGRAVATION  par rapport aux lisiers car NON hygiénisés donc EAU contaminée et SOLS appauvris

Un recul significatif pour l’environnement et le territoire du Lot

• POLLUTION SOLS : Pollution par tout ce qui est contenu dans les intrants.

  • LE DIGESTAT : 
    • tue les vers de terre (comme le souligne l’ANSES),
    • diminue   le complexe argilo humique nécessaire aux plantes,
    • intoxique les abeilles par dégagement d’ Ammoniac NH3,
    • DOSE/ ha = 2 FOIS PLUS qu’à GRAMAT

• POLLUTION EAU : Sols non épurateurs = EAU contaminée par les pesticides, biocides dont perturbateurs endocriniens, métaux lourds etc… mais surtout par tous les germes pathogènes contenus dans les lisiers et fumiers puisqu’il y a hygiénisation de 3 500T/83 500T.
Le dépôt de digestat non brassé chez les agriculteurs favorise la multiplication des germes.
Contrôles de digestat insuffisants

• POLLUTION AIR :  Les fumiers sont stockés 10 jours non couverts.
Les matières végétales plusieurs semaines à l’air libre, à proximité des riverains.
Pas de filtration air pollué et malodorant pour matières entrantes.
Le digestat est malodorant (voir Gramat et Mayrac).
Pollution air, par gaz de combustion de 500KW = 34 chaudières gaz individuelles.

Arrêt de la dynamisation de la vie du territoire

EAUX POTABLES POLLUEES = DEPOLLUTION à PRIX EXAGERE
EAU ET AIR POLLUES = TOURISME SACRIFIE
APPAUVRISSEMENT progressif des SOLS par cultures et élevages intensifs

DEGRADATION DE LA QUALITE DE L’AIR

Une combustion qui chauffe l’ATMOSPHERE : N2O = 300 fois plus de gaz à effet de serre que CO2. Le digestat épandu sur les cailloux du Causse, non enfoui, se volatilise en NH3 (70%), tue les abeilles, irrite les voies respiratoires !

PRODUCTION d’ELECTRICITE RENOUVELABLE ?

En juin 2018 : alimentation de 5 000 habitants.
En octobre 2018 : alimentation de 10 000 habitants !

 

TEMOIGNAGES


Notre démarche qui n’est pas une OPPOSITION à la méthanisation, que nous voulons ADAPTEE au territoire, est appuyée depuis 2 ans par des scientifiques éminents, qui connaissent les particularités des sols et eau du LOT : ce sont les Pr M.Kaemmerer, M.Bakalowitz, J.N. Salomon et M.Lorblanchet. mais aussi M.G.Astruc et A.Tarrisse, les spéléologues, ainsi que Pierre RABHI. Aujourd’hui, le Collectif scientifique national pour une méthanisation raisonnée « appuie nos inquiétudes quant aux méthanisations à outrance et déraisonnables du Lot ».
Des Députés et Sénateurs posent des questions, sur la méthanisation NON adaptée du LOT.

Le courrier des agronomes C et L. Bourguignon résume notre position « Les méthaniseurs… ont 2 conséquences graves pour l’environnement :
1°) Les fermentations anaérobiques sont faites par des germes … pathogènes (Clostridium,Bactéries butyriques, Salmonelles) ; épandus sur les sols ces digestats tuent la faune du sol »et contaminent l’EAU.
2°) La méthanisation extrait du carbone des fumiers ou des lisiers pour faire du méthane (CH4). Or, ils sont déjà trop riches en azote N et trop pauvres en carbone C ( C/N bas) pour faire de l’humus et pour ne pas polluer. Avec les digestats…on obtient un produit avec un C/N plus bas, ce qui augmente la pollution. En situation karstique comme le Lot, les digestats présentent un risque de santé publique ». 
Les analyses de sols (causse, limargue, ségala avec digestat Gramat) faites en juin 2018, le confirment. Sur le Causse, les collemboles sont tous tués ainsi que les vers de terre. C’est ce qu’écrit l’ANSES*, lors de la NON homologation du digestat Fonroche de Villeneuve/LOT en 2018 !
L’ADEME s’interroge sur le devenir des sols après épandage de digestat ! L’INRA fait des expérimentations digestat / sols.
SOLAGRO Le témoignage appuyé du Président de SOLAGRO, est étonnant car il connait la fragilité des SOLS et de l’EAU du LOT : en fait, rémunéré par les porteurs de projet, Solagro ne pouvait que vanter ces projets.

Parce que les citoyens du SEGALA ont trouvé qu’il est facile, en payant une publicité, d’affirmer que des projets sont vertueux, le même procédé a été utilisé, pour dénoncer « les oublis » contenus dans ces dossiers.


Si l’idée vous séduit, vous pouvez participer à son financement en adressant des dons (déductibles des impôts 66%) à : 

L’ASSOCIATION DÉPARTEMENTALE DE PROTECTION ET DE DÉFENSE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE DANS LE LOT (loi 1901) – FONTALZINES – 46120 ESPEYROUX (en mettant au dos votre adresse électronique pour le reçu).